Lorsqu’on construit un escalier droit chez soi, l’idéal est de faire appel à un professionnel qui saura respecter les normes requises au niveau des dimensions. En effet, ces dernières ne doivent pas être définies au hasard, mais nécessitent des calculs suivant les contraintes existantes. Même s’il est aussi possible d’obtenir les dimensions en ligne ou de commander un escalier standard, il est toujours préférable de comprendre les règles pour la détermination des dimensions de l’escalier.
Les différentes utilisations d’un escalier
Pour faire le choix de l’escalier idéal à installer dans la maison, il est important de savoir à quoi il va principalement servir. Vous devez connaître à l’avance la largeur de passage optimale pour votre escalier selon qu’il sera employé pour le passage d’une personne ou de meubles. Ensuite, il faudra savoir sa fréquence d’utilisation. Vous devez définir s’il servira quotidiennement ou rarement tous les mois. Il faut également avoir les informations concernant les personnes qui vont l’emprunter. Ce détail est essentiel surtout s’il y a des personnes à mobilité réduite ou des enfants à la maison. Enfin, les possibilités d’arrivée à l’étage sont aussi à considérer.
Les paramètres à privilégier pour un escalier intérieur
Pour un escalier intérieur, 2 contraintes sont à prendre en compte : la trémie et le reculement. Concernant la trémie, 2 cas se présentent :
- Si l’escalier est droit, la trémie devra être rectangulaire. L’escalier pourra ainsi traverser le plancher grâce à cette ouverture.
- Pour une trémie à créer, il faudra considérer la structure de la charpente ou bien du plafond pour définir ses dimensions.
Néanmoins, il existe des escaliers sans trémie comme ceux menant vers une mezzanine.
Par ailleurs, pour le reculement, voici les normes :
- Le bâti limite le reculement
- Il faut opter pour un escalier tournant au lieu d’un modèle droit au cas où le reculement n’est pas suffisant.
Prendre les mesures du bâti
Pour le calcul d’un escalier droit, il faut d’abord relever quelques valeurs importantes pour son dimensionnement telles que :
- La hauteur du sol au plancher incluant l’épaisseur de la dalle puisqu’elle correspondra à la hauteur de l’escalier.
- La longueur et la largeur de la trémie (si elle existe). La surface de cette dernière influera sur celle de l’escalier. En effet, la largeur de l’escalier dépend de celle de la trémie et de l’épaisseur de la rambarde qui est posée soit à l’intérieur soit à l’extérieur de la trémie. L’échappée de l’escalier doit faire au moins 2 m, de ce fait la longueur de la trémie doit être suffisante.
- L’espace disponible au sol afin de définir le reculement.
Privilégier le confort et la sécurité
Toujours dans le calcul de l’escalier, il est essentiel de faire passer la sécurité et le confort des usagers avant toute chose. Pour ce faire, vous devez appliquer la formule de Blondel et adapter les dimensions des éléments de l’escalier à cette règle. Pour un escalier droit, il faudra respecter les normes suivantes pour assurer l’équilibre dans la montée de l’escalier :
- L’angle d’un escalier droit intérieur doit être compris entre 25 et 42°.
- La hauteur de la marche de l’escalier doit faire entre 12 à 20 cm.
- Le giron doit mesurer entre 24 et 35 cm.
- Le pas de foulée doit être entre 60 et 64 cm. Il correspond à 2 fois la hauteur de marche + 1 giron.
- L’escalier doit faire au moins 90 cm de large.
Néanmoins, ces valeurs peuvent varier en fonction de la particularité de l’escalier comme le cas d’une échelle de meunier ou d’un escalier de jardin. De même si l’escalier ne servira que pour la décoration de salon.
Le dimensionnement d’un escalier droit
Il faut noter que pour un escalier avec une dimension de giron identique, plus le nombre de marches est important, plus le reculement l’est également. Par contre, l’angle de l’escalier est moins important.
Maintenant, pour le calcul des dimensions de l’escalier, prenons comme exemple un modèle droit dont la hauteur H est de 300 cm et le giron g est de 23 cm. Déterminons le nombre de marches, l’angle A de l’escalier ainsi que son reculement R.
- Calcul du nombre de marches.
Pour connaître le nombre idéal de marche, il faudra que la loi de Blondel soit respectée. Ainsi, nous allons considérer 3 cas :
1er cas : on opte pour 15 marches
300 cm divisés par 15 marches = 20 cm (c’est la hauteur de marche h)
2 h +g= 63 cm
2e cas : on opte pour 16 marches
300 cm divisés par 16 marches = 18,75 cm (h)
2 h + g = 60,5 cm
3e cas : On opte pour 19 marches
300 cm divisés par 19 marches = 15,78 cm (h)
2 h + g = 54,57 cm
Pour les 3 cas que nous avons pris, les hauteurs de marche sont toutes comprises entre 12 et 20 cm. Toutefois, pour le 3e cas, la formule de Blondel n’a pas été respectée, car le pas de foulée n’est pas compris entre 60 et 64 cm.
Pour un giron d’escalier g = 23 cm, nous allons donc retenir 2 possibilités : 15 ou 16 marches.
- Calcul de l’angle A
L’angle A est obtenue par la formule : tg A = h/g
A= 41° pour le 1er cas et A = 39° pour le 2e cas. C’est donc le 2e cas qui se rapproche le plus de 32° qui est la norme pour un escalier droit.
- Calcul du reculement
Le reculement R = nombre de marches x g
R = 345 cm pour le 1er cas
R = 368 cm pour le 2e cas.
Vous devez donc opter pour un dimensionnement le plus adapté aux contraintes du bâti.
Dessiner l’escalier
Pour avoir une idée plus précise du plan de l’escalier, il faudra faire un dessin de l’escalier et dresser un croquis montrant une vue de dessus et une vue de profil.
Les matériels pour le dimensionnement de l’escalier
Pour le calcul de l’escalier, vous aurez besoin d’une calculatrice, d’un mètre ruban, d’un papier, d’un crayon et d’une règle graduée.
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